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Caroline Guillot : « Je ne suis pas pro-allaitement, je suis pour l’allaitement. »

Avec Caroline Guillot (@tt.en.tt), nous nous connaissons depuis les tout débuts de VanillaMilk. Stéphanie, notre fondatrice, l’avais contactée en 2018, lors d’un de ses courts passages en région parisienne.

« J’avais alors proposé à Caroline de faire connaissance autour d’un verre. Je me lançais à peine alors que la première édition de son Manuel très illustré d’allaitement faisait déjà un carton.

Ce jour-là, ce fut un véritable coup de cœur. En plus d’être talentueuse, j’ai eu le plaisir de passer deux heures avec une jeune femme hyper sympathique, humble, spontanée et généreuse. Dès le premier quart d’heure, elle m’a aidée en m’ouvrant son réseau et en partageant ses apprentissages.

Elle m’avait alors même spontanément proposé de me transmettre la carte des lieux « Allaitement bienvenu » qu’elle avait commencé à mettre en place.

Comme moi, elle n’est pas professionnelle de santé. Nous partageons la même vision de l’allaitement en France et cette même envie d’informer et aider les futurs parents dans leur projet d’allaitement.

Cela faisait donc longtemps que j’avais envie de la mettre à l’honneur dans le blog VanillaMilk, afin que vous puissiez voir, comme moi, qui est la Caroline qui se cache derrière les jolies illustrations qu’on lui connait ».

Merci à elle et belle découverte !

Bonjour Caroline et merci de nous accorder cette interview. Pour commencer, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?

Bonjour ! Je m’appelle Caroline Guillot. Je suis illustratrice et l’auteure du Manuel très illustré d’allaitement et du Guide d’allaitement du prématuré

J’ai fait un bac d’arts appliqués avec lequel j’ai appris à dessiner puis des études de communication multimédia. Après l’obtention de mon diplôme, je me suis lancée dans la communication mais je n’ai pas du tout aimé. Je suis alors devenue auteure et j’ai créé des livres de vulgarisation, à l’origine sur des thèmes comme l’histoire et la littérature.

Plus tard, j’ai eu mon fils aîné avec qui l’allaitement a été complexe à mettre en place. J’ai été très choquée par l’entourage, et par l’équipe soignante qui pouvaient donner des conseils très contre-productifs voire parfois dangereux, assez durs par rapport à des mamans qui sont parfois seules et en plein post-partum.

J’ai donc voulu faire des livres sur l’allaitement. Mais les éditeurs avec qui je travaillais étaient opposés à cette idée et n’y voyaient aucun intérêt. Du coup, j’ai lancé une campagne de crowdfunding qui a vraiment super bien fonctionné. Avec un collectif de personnes de mon entourage, on a ainsi pu créer notre maison d’édition qui s’appelle les “Éditions Fi !” et lancer “le Manuel très illustré d’allaitement”. 

Et après, c’était parti pour une belle aventure dans laquelle je travaille maintenant uniquement dans les domaines de la parentalité et de la maternité.

 

A partir de quel âge avez-vous décidé que vous voudriez faire de l’illustration votre métier ?

C’est assez vieux

Je dessine vraiment depuis que je suis toute petite. Puis, vers mes 15 ans, j’ai fait ce qu’on appelle un bac arts appliqués, STI2A à l’époque. Et j’ai ainsi enchaîné énormément d’heures de dessin.

L’illustration n’était pas mon but mais les arts oui.

 

Avant de vous intéresser à la thématique de l’allaitement, en avez-vous traité d’autres ? Si oui, pourquoi celles-ci en particulier ?

J’ai travaillé dans de nombreux domaines avant de m’intéresser à celui de l’allaitement maternel.

L’illustration et la vulgarisation sur lesquelles je travaille sont arrivées il y a peu de temps. Avant je faisais d’autres métiers artistiques. Quand j’étais en agence de communication, le travail que je faisais ne me plaisait pas. J’ai commencé à m’ennuyer et donc à m’intéresser à d’autres choses.

Ce que j’adore par-dessus tout c’est expliquer des choses aux gens. C’est vraiment ce qui me passionne. Je dirais même que c’est mon premier métier.

Pour moi, l’illustration n’est pas mon vrai métier. Je pourrais m’en passer assez facilement. Alors que le fait d’expliquer quelque chose à quelqu’un, c’est vraiment ce qui m’éclate le plus. C’est pour ça que j’aime dire que je suis plutôt vulgarisatrice qu’auteure ou illustratrice.

Avant, je travaillais des thèmes sur l’histoire car ces thèmes-là m’amusent beaucoup et m’intéressent. J’aime bien voir comment l’humanité évolue. Mon éditeur de l’époque m’avait fait des commandes pour expliquer des œuvres d’auteurs précises (comme Shakespeare, Molière…). En un livre, vous pouviez comprendre ce qui se passait dans les pièces, le contexte de l’époque, le contexte historique et comment on avait pu écrire de tels textes à l’époque. Le but était vraiment d’expliquer un contexte car généralement cela aide beaucoup à comprendre pourquoi on en est là. 

Et pour l’allaitement, c’est un peu la même chose aussi. D’ailleurs au début du Manuel, j’explique quelques petites parties historiques pour montrer qu’il y a vraiment un contexte qui explique pourquoi l’allaitement se passe comme ça maintenant en France ou dans le monde. Il y a quand même des particularités à saisir et que ce n’est pas juste une maman toute seule qui est nulle en fait, c’est une évolution de la société qui met la maman dans un état et une situation qui ne sont toujours faciles.

 

Parlons maintenant « allaitement » ! Pourquoi vous être intéressée à ce sujet en particulier ? 

Avant d’être maman, l’allaitement ne m’intéressait vraiment pas. D’ailleurs, si mon allaitement s’était bien passé dès le début, je pense que je n’aurais jamais écrit ce livre.

J’ai fait le constat qu’il existe de nombreux problèmes dans la société par rapport à l’allaitement. Et c’est ce constat qui m’a fait réagir.

Au début, quand j’ai commencé à me pencher sur la question, ce sont toutes les idées reçues qui m’ont intéressée, J‘aimais beaucoup l’idée de casser toutes ces idées reçues en donnant des réponses aux mamans. C’était la chose la plus importante pour moi au début.

Les premiers temps d’ailleurs, j’avais seulement un site internet sur lequel je récoltais des infos et où surtout j’illustrais des témoignages.

Quand on reçoit une critique seule, on la prend vraiment en pleine figure et de manière très personnelle. Alors que si on regroupe toutes les critiques ensemble, on se rend compte à quel point elles sont ridicules. 

Le hasard a fait qu’il y a des consultantes en lactation IBCLC, des accompagnantes, des associations qui m’ont contactée pour approfondir ce travail. C’est comme ça que le Manuel a grandi. Pendant la campagne de crowdfunding, on a laissé carte blanche à toutes les personnes qui voulaient rajouter des choses, des idées… Finalement, le Manuel a pris cinquante pages supplémentaires.

 

Est-il compliqué d’aborder la thématique sensible de l’allaitement maternel ?

Oui, c’est une thématique très sensible et compliquée à aborder. J’ai donc fait le choix de la neutralité.

Depuis le début et aujourd’hui encore, ce que j’aime bien dans le travail que je réalise sur l’allaitement, c’est le fait de pouvoir donner une réponse sans aucun jugement. Je donne des bases pour que chaque maman puisse après faire un petit peu sa recette en fonction de ce qui lui correspond. C’est hyper important pour moi.

Je trouve que le discours de certains travaux d’accompagnant(e)s en allaitement est très radical. Parfois, il fait plus de mal qu’autre chose. Lorsqu’on est dans le milieu de l’allaitement, on se rend compte que c’est très extrême. Il y a un vrai problème d’allaitement en France et dans beaucoup d’autres pays. Mais, parfois, la défense de l’allaitement peut prendre des formes très extrêmes, une sorte de hargne, de colère voire vengeance aussi quand l’allaitement s’est mal passé. 

Dans mon travail, ce qui m’intéresse, c’est d’apporter une forme de neutralité en n’ ayant aucun jugement. Les mamans font comme elles peuvent. Je ne les connais pas, je ne connais pas leur contexte familial et je n’ai pas à leur imposer mon savoir là-dessus.

Je donne simplement des bases, des informations sans aucun jugement pour que chaque maman puisse s’y retrouver et faire ce qu’elle a à faire par rapport à son contexte.

 

Vous sentez-vous engagée dans l’allaitement ?

Je ne suis pas une pro-allaitement. Je suis juste pour l’allaitement. Chaque maman fait ce qu’elle veut ou peut. 

Dans mon livre, je parle par exemple du fait que si on passe au biberon, ce n’est finalement pas si grave. Il y a beaucoup de personnes dans l’allaitement qui sont en colère par rapport à ces pages-là. Au moment de la rédaction, quand j’avais ouvert le dialogue à ce sujet. Certaines mamans m’avaient contactée pour témoigner et me dire qu’elles n’avaient pas réussi à allaiter et qu’elles en pleuraient tous les jours. J’ai alors trouvé profondément injuste de parler d’allaitement et de systématiquement condamner l’utilisation du biberon. Il y a de nombreuses femmes qui essayent d’allaiter, n’y parviennent pas, souvent car elles sont mal accompagnées et qui peuvent plus tard se sentir mises à l’index. Et ça, c’est vraiment difficile.

Il est important de respecter ces mamans, leurs choix mais aussi prendre le temps de comprendre ce qui s’est passé. C’est d’ailleurs le danger des réseaux sociaux. Quand une maman se retrouve seule face à ce genre de message, cela doit vraiment faire du mal.

 

Vous n’êtes pas professionnelle de santé. Vous êtes-vous tout de même trouvée légitime pour parler d’allaitement ? 

C’est une très bonne question.

Au début du projet, c’était un énorme problème car en effet, n’étant pas professionnelle, je ne savais pas comment me positionner.

À un moment, je me demandais s’il fallait que je trouve un moyen de me former ou d’appartenir à une association. Finalement je n’ai rien fait de tout cela, pour rester le plus neutre possible.

Je n’appartiens à aucune association d’allaitement et je ne donne pas de formations en allaitement. Mon travail, c’est la vulgarisation et la diffusion de l’information. Je renvoie toutes les mamans qui me demandent des conseils vers une consultante en lactation IBCLC, une association… Généralement, je donne plutôt les noms des personnes qui m’ont soutenue dès le début car je les connais et j’ai confiance en eux.

J’ai mis très longtemps à accepter que ma place était là dès le début. Je n’avais finalement pas à faire mes preuves. Il fallait plutôt travailler en équipe pour que ce travail existe. Ce livre n’existerait pas sans les professionnels, les consultantes et les associations qui m’ont aidée. Je suis très contente de l’équipe qu’on a réussi à former autour de ce projet.

 

Justement, comment travaillez-vous alors pour traiter de manière professionnelle et fiable cette thématique hyper sensible et tout de même très technique ?

J’ai choisi d’aborder ce thème comme j’avais abordé mes autres sujets de vulgarisation. Et donc, comme j’ai toujours fait et comme je continue à le faire, je fais appel à une énorme équipe de correcteurs

Le projet a commencé au tout début grâce à Claude Didierjean Jouveau, ancienne présidente de La Leache League, qui avait accepté de corriger en son nom la maquette initiale (et donc pas au nom de La Leche League). Puis, petit à petit, l’équipe de correcteurs a grandi. Il y a par exemple Frédéric Roussel (pharmacien dans une pharmacie labellisée Initiative Pharmacie Amie des Bébés), Suzanne Colson (à l’origine de l’approche Biological Nurturing) ou des consultantes en lactation certifiées IBCLC qui se sont ajoutés à la liste des correcteurs. 

Je valide aussi auprès de plusieurs personnes pour croiser les informations. Cette technique me permet ainsi d’obtenir l’information la plus neutre possible.

 

Quels ont été vos apprentissages ?

Ce que j’ai trouvé le plus intéressant dans tous les échanges que j’ai pu avoir avec les associations ou personnes que j’ai pu rencontrer, c’est qu’elles ont toutes le même message de base : « La maman a tout en elle pour y arriver et il faut qu’elle arrive à avoir confiance en elle. Avec son bébé, ils ont ensemble des ressources en eux qui sont absolument exceptionnelles ». Et c’est la plus belle leçon. 

Aujourd’hui, la société évolue de telle manière que, petit à petit, la mère a perdu son importance, son identité. Aujourd’hui, on réapprend pas à pas à ces femmes à se faire confiance. Elles ont porté leur enfant pendant neuf mois normalement, parfois moins, mais elles connaissent ce bébé. Elles savent quand ça ne va pas, elles savent quand il y a un problème. Finalement, elles doivent laisser leur instinct les guider

Si elles pouvaient se recentrer et si on les laissait tranquilles, elles pourraient vraiment se faire confiance pour faire sereinement des choses extraordinaires. C’est cela que je trouve le plus beau.

 

Comment décririez-vous le « Manuel très illustré d’allaitement » ?

Je le décris toujours comme une bonne conversation entre copines autour d’une rondelle de saucisson. (rires) 

Je voulais qu’on puisse retrouver ce ton léger mais avec beaucoup d’informations.

 

La 3ème édition est aujourd’hui disponible et la 4ème est en cours de révision. Qu’ajoutez-vous dans les différentes éditions du Manuel qui paraissent ?

La deuxième édition est arrivée presque tout de suite après le crowdfunding.

On a fait des mises à jour très rapides car j’avais prévenu en disant à tout le monde que ce premier livre était un peu expérimental. S’ils avaient des retours, ils étaient les bienvenus. Et ils ont été nombreux, ce qui m’a permis de modifier certaines parties. 

La troisième édition du Manuel est arrivée car j’avais suivi la formation sur le Biological Nurturing avec Suzanne Colson. Cette approche change pas mal de choses. Il y a une histoire de réflexes archaïques à prendre en compte qui est très importante et que je n’avais pas du tout dans le Manuel. Je ne pouvais donc pas ne pas le changer.

Enfin, cette année, avec la guerre en Ukraine, le prix du papier et des encres a explosé. C’est une vraie catastrophe pour nous. Il fallait donc qu’on revoit les choses pour que le Manuel puisse conserver son prix, qui est déjà élevé.

Pour la quatrième version, le format va donc changer puisqu’il va perdre quelques centimètres. On a ainsi revu la taille des textes et des illustrations. Comme cela supposait une nouvelle édition, un nouveau format, un nouveau code barre, on en a profité pour également changer certaines choses à l’intérieur. Il va gagner des informations clés sur le tire-allaitement, l’engorgement… Les informations seront plus précises avec en plus deux nouveaux chapitres.

 

Vous proposez également un « Guide d’allaitement du prématuré ». Comment l’idée est-elle née ?

Pendant la campagne de crowdfunding, j’avais mis en place un système qui faisait que dès qu’on gagnait 1% de dons dans les pourcentages de la campagne, on offrait un Manuel à des associations, dont Solidarilait qui m’a beaucoup soutenue tout au long de la campagne.

A la remise des livres, j’ai rencontré la vice-présidente de l’association de l’époque, Maria Furnari, aujourd’hui consultante en lactation IBCLC et qui travaillait alors aussi en néonatologie.

Lors de cette rencontre, elle m’avait demandé pourquoi ne pas proposer une version du Manuel centrée sur l’allaitement des bébés prématurés. C’est un allaitement très difficile, particulier mais pourtant super important, voire vital. Il concerne des bébés qui ne peuvent souvent pas téter et qui sont parfois séparés de leur maman.

J’ai trouvé l’idée géniale et on a tout de suite lancé ce projet qui s’est finalement révélé assez complexe.

 

Pour quelles raisons ce projet a-t-il été complexe ?

Tout d’abord, le livre a été très compliqué à écrire.

En équipe de correction, j’ai travaillé avec Maria Furnari, Suzanne Colson, des pédiatres et l’hôpital Necker à Paris qui a un énorme service de prématurés. Il a été très compliqué de mettre tout le monde d’accord mais on a réussi à trouver une sorte d’équilibre.

Encore plus que pour le Manuel, rester le plus neutre et le plus basique possible a été un véritable challenge. En effet, chaque néonatalogie a un petit peu sa recette et on ne voulait pas que les mamans puissent, à la lecture de ce livre, contredire ce qui leur était dit dans leur service de néonatalogie

On tenait vraiment à donner des bases, présenter les différents services, les équipes, expliquer ce qui se passe quand on accouche prématurément, à quoi servent les différents branchements… Car tout cela peut être vraiment impressionnant et angoissant

Le simple fait de partager toutes ces informations, même sans rentrer dans les détails,  permet aux mamans de connaître un peu mieux ce monde en amont et pouvoir ainsi se concentrer sur leur bébé. On essaye de les rassurer pour qu’elles puissent vivre la naissance et l’après de leur enfant le mieux possible. Et pour ce qui est des débuts de l’allaitement, ce qui est primordial dans ces moments-là, c’est juste d’être tout contre son enfant pour arriver à exprimer son laitCe guide a vraiment cette importance.

Il y a des pages qui sont communes avec la version classique du Manuel pour que les parents n’aient pas à acheter les deux versions. On a en revanche adapté certaines informations comme celles liées aux problèmes d’expression au tire-lait etc.

Mais, malheureusement, on constate aujourd’hui que le Guide fait peur car justement il touche les thématiques sensibles de la néonatalogie et de la prématurité.

Avec le recul, il a finalement du mal à faire son nid auprès des parents. Il effraie souvent les futures mamans qui connaissent des grossesses à risques et qui ne veulent pas entendre parler de prématurité. Elles estiment ne pas avoir besoin de cette version-là puisque tout va bien se passer et préfère opter pour la version “classique » du Manuel.

Mais, je suis tout de même très contente d’avoir pu lancer ce Guide. A son lancement, on a eu des retours absolument extraordinaires de la part de services de néonatalogie, d’associations, etc.

 

S’il ne devait y en avoir qu’un, quel serait votre meilleur conseil à l’attention des futures mamans qui se préparent à allaiter leur bébé à venir ?

C’est hyper bateau ce que je vais dire mais mon meilleur conseil pour les futures mamans serait de se faire confiance et de se créer leur propre réseau

Je leur dirais de trouver autour d’elles, pendant leur grossesse, une consultante en lactation certifiée IBCLC si jamais il y a un pépin pour réagir très rapidement.

L’allaitement, quand ça ne va pas, peut vite partir en cacahuète et on peut vite abandonner quand ça fait mal, quand ça ne va pas. Il faut donc se donner les moyens : une association et une consultante, pour très vite réagir.

Je dirais aussi de repérer les personnes bienveillantes autour de soi qui ont aussi vécu un allaitement. Regarder si par exemple son médecin, pas forcément pro allaitement, s’y connaît et est assez éveillé à ce sujet-là. Ce sont des petits détails comme ça… 

En gros, se créer son nid lacté.

 

Si vous disposez d’une baguette magique, que changeriez-vous en France pour faire progresser les taux d’allaitement maternel ?

Je changerais le système des congés maternels et paternels, les deux.

Que la maman puisse se poser et être à la maison, c’est très bien. Généralement, elle ne se repose pas. Elle est encore convaincue qu’il faut qu’elle puisse gérer la maison et prouver qu’elle est Wonder Woman. Pourtant, ce congé-là est vraiment fait pour pouvoir se remettre d’un accouchement et d’une grossesse

Le post-partum est une période très complexe. Mais, si en plus on est toute seule, c’est encore plus compliqué. On se retrouve en tête-à-tête avec un bébé qu’on a parfois du mal à saisir, qui peut parfois être en souffrance. Et c’est assez horrible comme période si, en plus, le papa n’est pas là. Le papa a aussi besoin de se connecter au bébé.

Les congés sont donc très importants pour les deux parents.

 

Un petit mot sur VanillaMilk ?

Je connais Stéphanie depuis le début.

Elle m’avait contactée quand elle avait lancé le projet. J’avais trouvé que c’était vraiment bien qu’il y ait une volonté de pouvoir regrouper une communauté et des informations sur un site. À l’époque, c’était surtout ça et je trouvais vraiment bien d’avoir justement quelqu’un qui se lève avec l’envie de rajouter sa pierre à l’édifice.

Dans l’allaitement, c’est toujours compliqué de faire son nid et de construire quelque chose. Il faut surtout que ça perdure car le sujet est complexe. En plus, financièrement, c’est quelque chose qui peut être difficile pour en vivre. Je sais très bien de quoi je parle et je trouve que Stéphanie n’a jamais lâché. Elle a une bienveillance et un dynamisme que je trouve très inspirants. 

Ma réponse est donc plus un clin d’œil par rapport à Stéphanie que je connais vraiment. Je sais d’où elle est partie et je connais son travail, son acharnement et sa persévérance. Et encore une fois, je trouve que c’est très inspirant et très encourageant pour les mamans. Chaque année, il y a de nouvelles idées pour pouvoir agrandir ce projet de service.

C’est très bien que VanillaMilk existe.

Notre invité(e)

Caroline Guillot

Auteure des livres « Manuel très illustré d’allaitement » & « Guide d’allaitement du prématuré »

Caroline Guillot
Instagram VanillaMilk
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