Octobre 2015. Il est 2h36 du matin, et ma puce de 5 mois ne veut pas dormir… Les yeux grands ouverts, elle tête et me regarde. Moi, je suis perdue dans mes pensées, assez chamboulée…
En effet, la veille au soir, je suis tombée « par hasard » sur un reportage évoquant les laits industriels, leur composition et surtout les problèmes de malnutrition des bébés en Indonésie.
Cette nuit-là, je ne peux m’empêcher d’y repenser et de ressasser le sujet… On dit qu’il n’y a pas de hasard : je ne savais pas à quel point c’était vrai et combien cette soirée TV allait changer ma vie !
Du reportage, aux réflexions…
À l’époque, j’ai « à mon actif » 14 mois d’allaitement mais je ne suis pas (encore) passionnée par le sujet. En fait, pour ma première poupette, je me disais juste « on essayera et on verra bien comment ça se passe ! ». J’ai accouché en Belgique, j’ai eu la chance d’être très bien conseillée et accompagnée pendant mon séjour à la clinique. Sans m’en rendre compte, ça m‘a permis de gagner une confiance en moi qui ne m’a plus quittée tout au long de mes deux allaitements.
Aussi, le lendemain de l’émission, ça trotte toujours dans ma tête… Je ne sais pas trop quel crédit donner à tout ce que j’ai entendu : où est le faux du vrai ? Alors, je décide de faire quelques recherches sur le net…
Et là, j’ai comme un déclic : moi qui rêve depuis des années de me lancer dans un projet personnel et professionnel, je réalise que la thématique de l’allaitement maternel est toute trouvée !
En immersion dans le monde méconnu de l’allaitement maternel
Très vite, je rejoins des forums de discussions entre mamans, futures mamans, allaitantes de longue date ou même « anciennes » allaitantes. Chaque expérience et chaque femme est différente mais pour toutes, l’allaitement a marqué leur vie.
J’observe, j’écoute, j’apprends, j’échange, je découvre…
Puis, je visite une tonne de sites web en rapport avec l‘allaitement, je dévore des rapports, je me rends à des conférences, j’écoute des podcasts, je suis un MOOC*… Je m’émerveille à la découverte de données scientifiques sur les bienfaits du lait maternel, sa composition, son évolution au fil des jours, des mois… Je me découvre une réelle passion pour le sujet.
« Et la palme du (presque) plus mauvais élève revient à… »
Je pousse alors mes recherches et m’intéresse aussi à l’image de l’allaitement, la qualité de l’accompagnement, les statistiques dans divers pays industrialisés : en Belgique bien-sûr, en Allemagne (où a accouché ma belle-sœur), en Finlande (pays avec lequel travaille mon mari), en France… Et là, aïe, ça fait mal !
En effet, le constat n’est pas très réjouissant : les chiffres sont à la traîne, les taux baissent, les mamans se plaignent, se sentent souvent seules, démunies…
Heureusement, je constate très vite qu’il existe une magnifique solidarité entre les mamans allaitantes et puis qu’on a énormément de personnes, de professionnels, d’associations, d’organismes dynamiques et motivés qui travaillent dans l’ombre, souvent bénévolement, pour tenter de faire évoluer les choses.
Et moi dans tout ça ?
Rapidement, je me sens très concernée et impliquée dans le sujet : impossible de rester les bras croisés. Alors, je me pose mille questions :
- Comment aider ?
- Je ne suis pas issue du milieu médical : comment mettre à profit ma détermination et mes compétences professionnelles sans pour autant repartir à zéro ?
- Comment pouvoir vivre de ce projet touchant les domaines de la santé et du social ?
- Où et comment trouver d’autres personnes comme moi pour m’accompagner dans l’aventure ?…
Enfin, au bout de quelques mois de réflexion, ça y est, j’ai une idée ! Je ne vous ferai pas attendre aussi longtemps pour vous la raconter, je vous en parle déjà dans le prochain article… 😉
*MOOC (Massive Open Online Course) : Formation sur Internet à distance, gratuite et ouverte à tous.